Segment-1 = Description historique de la maison, et début des travaux : curetage à l'étage.
Segment-2 = Suite des travaux : curetage au rez de chaussée, et analyse du carré de pièce sur pièce.
Segment-3 = Début du curetage des murs extérieurs de la maison.
Segment-4 = Récupération des planches de toit d'origine de la maison et vision du structurel de base de la maison.
Segment-5 = Démontage final du structurel de la maison, analyse de certains éléments et une autre vision des murs en pièce sur pièce.
Segment-6 = Plan de dimensions, entreposage de la maison, documents de recherches historiques de la maison par Michèle Forest.
Dans ce segment-2, du dossier de la maison Michel Bergeron, nous verrons la terminaison des travaux de curetage du rez-de-chaussée de la maison.
Ce qui impressionne, suite à la découverte du carré de murs en pièce sur pièce,
c'est la grosseur phénoménale des pièces de pins qui composent les mur.
La région du village de St-Grégoire, était réputé pour être une terre de pins ... de gros pins
Les billes de bois écarries de pins, de la structure en pièce sur pièce de cette maison, semblent provenir des premiers gros pins boréals qui étaient sur place, ou non loin de la maison, à l'origine de la construction.
Voyons ça en photos ci-bas.
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Sur la photo-18 :
Le curetage du rez de chaussée s'effectue.
Au cours du dernier quart du 20iéme siècle, l'intérieur de la maison s'est tranformé par rénovations, donnant une apparence de bungalow conventionnel en gypse. Cette rénovation de la fin du 20ième, provient de la dernière étape de vie de la maison, sous la présence du dernier propriétaire Julien Lamothe qui l'a acquise en 1967 et l'a rénovée dans les anneés qui suivirent.
Après avoir enlevé ces revêtements modernes de gypse sur les murs et le plafond, sans intérêts pour l'histoire ancienne de la maison, on retrouve sous ces matériaux modernes, la dernière ancienne apparence de la maison suite à 2 autres rénovations qui se sont réalisées, probablement dans la deuxième moitié du 19iéme siècle.
Examinons ça sur les photos suivantes.
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Sur photo-19 :
Dans la deuxième moitié du 19iéme siècle, on a transformé l'apparence intérieur de la maison.
Il s'est produit à cette occasion 2 grosses rénovations de la maison.
Voici les éléments majeurs qui ont été modifiés dans la maison :
1-- on a virer les "plafonds de bord". Vielle expression employée lorsqu'on décidait de transformer l'étage de la maison, considérée jusque là comme grenier d'entreposage, en chambres à coucher. Dans ce temps là on démontait les madriers de plafonds et on les virait de bors, pour avoir la face planée et égale des plafonds, comme futur plancher pour les futures chambres à l'étage.
2-- Étant donné qu'on a virer les plafonds de bord, on ne voulait plus voir les solives (poutres) de plafond au rez-de-chaussée, ni le nouveau dessous des madriers, qui montraient dorénavant (après avoir été virés de bord), la face tachées et usée de "marchage" qui c'était fait au grenier jusqu"à ce jour.
On a donc plafonner (cacher) le tout avec une planche mince, large et bouvetée, que l'on voit sur la photo-19.
3-- On a, probablement lors de la 2ième rénovation du 19iéme, démoli la grosse cheminée (âtre) de pierre, qui tronait au milieu de la maison, depuis l'origine de construction, (on voit la cicatrice de cette cheminée, sur les photos 16 et 16a du segment-1).
On a remplacé cette cheminée gigantesque, par 2 cheminées de briques sur chaque pignon de la maison.
4-- Lors de cette rénovation de la maison au 19ième, on a conserver un bout de temps la grosse cheminées de pierre et l'escalier d'origine au centre de la maison. Plus tard, probablement à la 2ième rénovation vers la fin du 19ième, on a changer l'excalier de place, en la positionnant au centre de la maison, comme c'était la mode à cette époque.
Avant cette transformation, l'escalier pour monter au grenier, devait être accolé à la cheminée de pierre. C'est probablement à cette même époque du nouvel escalier, qu'on a installé une large porte au centre de la maison en façade.
5-- Sur les murs du rez-de-chaussée, on a enlevé le premier crépi d"origine de la maison, en glaise et tenu au mur par du piccoti de chevillettes, pour le remplacer par un nouveau crépi de ciment de chaux sur lattis de baguettes fendues à la main.
6-- On a construit des murs de chambres à l'étage, pour faire quatre chambres, et on a ajouté 4 fenêtres, 2 dans chaque pignon, symétriques avec les fenêtres du bas.
7-- On a ajouté une grosse lucarne, sur le versant de toit façade au centre de la maison. (je parle de cette lucarne dans le texte sous la photo-58f, su segment-3).
8-- D'autres petits éléments mineurs ont également été ajoutés ou modifiés sur la maison.
Dans les prochaines photos, on va voir les détails de ces mentions # 1 à 8.
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mentions # 5 :
Sur les murs du rez-de-chaussée, on a enlevé le premier crépi d"origine de la maison, en glaise et tenu au mur par du piccoti de chevillettes, pour le remplacer par un nouveau crépi de chaux sur lattis de baguettes fendues à la main.
Sur photo-20, on voit ce crépi de ciment de chaux, maintes fois chaulé en blanc, et qui a reçu également des tapisseries, suivant la mode du temps.
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mention # 5 :
On voit de près ce crépi de recouvrement des murs, provenant de la 2ième moitié du 19iéme siècle, accroché à un lattis de baguettes fendues à la main, et retenu au mur de pièce avec des clous carrés.
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mention # 4 :
Lors de cette rénovation de la maison au 19ième, on a conserver un bout de temps la grosse cheminées de pierre et l'escalier d"origine au centre de la maison. Plus tard, probablement au début du 20iéme, on a fait une autre rénovation, et c'est à ce ,moment qu'on a changer l'excalier de place, en la positionnant au centre de la maison, comme c'était la mode à cette époque.
Avant cette transformation, l'escalier pour monter au grenier, devait être accolé à la cheminée de pierre.
On voit sur cette photo-22, que le crépi sur les murs qui ceinturaient l'escalier centrale, est de facture plus récente que celle des murs, de même facture d'ailleurs que les murs de chambres à l'étage, crépi sur latti de baguettes sciées, à clous carrés.
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Sur photo-23, on enlève le crépi de ciment de chaux sur les murs intérieurs, on commence à voir les maginfiques murs de pièce sur pièce.
Les planches de pin qui cachaient les solives de pin sont également enlevées et conservées en grande partie.
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Voilà les murs de pièce sur pièce.
Les partie GRISES des murs, sont des taches de glaise, provenant du premier recouvrement des murs, à l'origine de la construction, glaise maintenue sur les murs, par un piccoti de chevillettes.
Les parties plus blondes des murs, sont des endroits qu'on a "regossés" à la hache, pour rendre le mur plus droit, lors de l'application du 2ième crépi de la maison, illustré sur photos 20 et 21.
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Ce qui impressionne, suite à la découverte du carré de murs en pièce sur pièce, c'est la grosseur phénoménale des pièces de murs, qui semblent provenir de gros pins boréals qui étaient sur place à l'origine de la maison.
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En examinant de plus près la face des pièces de murs, on voit les nombreuses cicatrice, du plantage des chevillettes, pour maintenir le crépi de glaise d'origine.
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Photos-30 et 31, on voit au centre de la maison, des madriers plus récents (environ 125 à 150 ans) qui cachent l'emplacement de la grosse cheminée de pierre au centre de la maison ; cheminée démolie probablement dans la 2ième moitié du 19ième siècle.
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Les solives de plafond, sont très belles, de gros volume.
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Pièces de bois allant de 12 à 18 pouces de large, 4.5 pouces d'épaisseur, écarries à la hache à l'intérieur, sciées à l'extérieur.
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