Segment-1, 1979, acquisition de la maison Bergeron.
Segment-2, 1984, début de la restauration de la maison Bergeron ; l'implantation de l'âme de la maison.
Segment-3, isolation du toit, et différentes photos extérieures de la maison Bergeron dans les années 1990.
Segment-4, une vue d'ensemble intérieure et extérieure de la maison Bergeron, photos de 2006 à 2009.
Segment-5, une vue de la finition de l'étage de la maison Bergeron.
Segment-6a, 1996, acquisition et récupération de notre deuxième maison, la maison Prince.
Segment-6b, 1996, suite de la récupération de la maison prince.
Segment-6, travaux de 2003, début du projet de remonter une deuxième maison (la maison Prince), accolée à la maison Bergeron.
Segment-7, travaux de 2004, remontage structurel de base de la maison Prince.
Segment-8, travaux 2006, isolation des murs et finition temporaire de la maison Prince, pour utilisation immédiate.
Segment-9, travaux de joints de ciment entre les pièces de mur de la maison Prince.
Segment-10, travaux 2009-2010, finition au rez-de-chaussée de la maison Prince.
Segment-11a, travaux 2012-2013, finition d'une chambre de la maison Prince.
Segment-11b, travaux 2012-2013, finition d'un plancher et début de finition extérieure de la maison Prince.
Segment-12, travaux 2014, finition extérieure de la maison Prince, recouvrement de murs en planches verticales.
Segment-13, travaux 2015, fin de finition extérieure de la maison Prince, et explication sur la planche rejet d'eau.
Segment-14, travaux 2016-17-18, finition de la pièce commune, l'escalier demi-cercle, l'ajout d'une chambrette en"cabane" au grenier.
Segment-15, travaux de finition des deux caves des maison Bergeron et Prince. Ici la maison #1 Bergeron.
Segment-16, travaux de finition des deux caves des maison Bergeron et Prince. Ici la maison #2 Prince.
Segment-17, travaux de finition de l'entrèe de cave, qui donne dans sur la galerie fermée de l'arrière de la maison #1.
Je vous présente, notre maison familiale, la maison des Martel-Béliveau.
(Michel Martel et Maryse Béliveau, propriétaires depuis 1978)
Notre maison actuelle, est composée de
2 maisons acadiennes justaposées.
(Les maisons des ancêtres acadiens Bergeron et Prince)
Après des décennies de travaux,
la juxtaposition des 2 maisons restaurées donne ceci :
La maison à GAUCHE, est la plus vielle en restauration sur le domaine, c'est la maison majoritairement des anciennes familles Bergeron, acadiens d'origine.
La maison à DROITE c'est la maison majoritairement des anciennes familles Prince, acadiens d'origine.
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septembre 2023
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2022
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Les deux maisons ont été restaurées, avec l'apparence architecturale,
de leurs versants de toit d'origine, c'est à dire pentus, sans retroussement des larmiers (des avants-toits),
comme la faon de batir au régime français ;
et non pas avec des versants de toit galbés avec coyaux, provenant de la mode néo-classique du milieu du 19ième siècle,
que les 2 maisons arboraient lors de leurs récupérations.
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La grange-étable, datant du dernier quart du 19ième siècle, est encore sur place.
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Hiver 2022.
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Photos de 2019.
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L'ensemble des deux maisons juxtaposées, donne une grande maison de 27 pieds de large par 58 pieds de long.
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Février 2018
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Une partie du domaine Martel-Béliveau.
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2018
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Voici l'histoire de la récupération et de la restauration de ces 2 maisons.
Bon voyage dans ce dossier ...
La première maison, la maison des acadiens Bergeron.
Elle a été construite sur le terrain actuel, à la fin du 18ième ou début 19ième siècle par des Acadiens (entre 1780-1810 approximativement).
Nous sommes situés au village de St-Grégoire, sur le rang Beauséjour (nom d'origine du rang).
Village qui a été fondé par les premiers Acadiens provenant de Beaubassin en Acadie en 1957-1958. D'autres Acadiens provenant de Boston entre autres, sont venus par la suite, se greffer à ce premier noyau. La paroisse a été erigée canoniquement en 1802, l'église construite en 1806.
St-Grégoire est devenu en 1970, un secteur de la "Ville de Bécancour" qui regroupe sur son territoire 6 villages.
C'est à ce moment que l'ancien nom de notre rang : rang Beauséjour, a été changé pour celui de Chemin Forest.
HISTORIQUE
Maison construite, on présume par Michel dit de Nantes Bergeron (le premier acadien de cette lignée arrivé dans notre région au grand dérangement) ou son fils née en 1772.
Selon les recherches, la maison est toujours demeurée dans des générations successives des familles de Bergeron, jusqu'à ce que je m'en porte acquéreur en 1978-79. Excepté une période d'environ 20 ans, (1845 à 1865 approx.) ou la maison aurait été entre les mains de Beaudet.
Notre maison est à côté de la petite rivière Ste-Marguerite, et tout près de chez nous, le long de la rivière, il y avait jadis, un moulin à scie. Il y avait d'ailleurs un moulin à scie sur chaque rang pour bâtir les rangs.
Notre voisin Jacques Guillemette (ti-rouge) m'a dit en 1985, qu'il avait déjà déterré des énormes pieux de pruche, juste au bord de la rivière, tels pieux qui selon lui, aurait servi au soutien d'un très ancien moulin à scie qu'il y avait là.
Avec ces constatations, on suppose que notre maison était probablement une des (ou la) première maison du rang Beauséjour.
J'ai rencontrer en 1980 de son vivant, Yvonne Bergeron, une des descendante de Arsène Bergeron, agriculteur ici à la fin du 19ième siècle, elle m'a montrer des photos anciennes de sa famille, dont quelques unes sont sur cette page web.
La deuxième maison, la maison des acadiens Prince.
Cette nouvelle maison a été récupéré en 1996, sur le rang Pointu de notre village (devenu en 1970 le chemin Héon). Elle a été construite dans les même décennies que notre première maison Bergeron.
Depuis l'automne 2003, nous avons débuté la restauration de cette 2ième maison ancestrale de notre région.
Aucune recherche n'a été faite sur cette maison, mais nous savons que des acadiens Prince l'ont habiter à une certaine époque.
Nous avons commencé les travaux de restauration de la maison Prince à l'automne 2003,
par sessions sporadiques dans le temps. Les travaux intérieurs de finition de précision, seront entièrement terminés vers 2018.
(Vous verrez le début des travaux de cette deuxième maison, à partir du segment 6a.)
Je vais commencer par vous présenter la restauration de notre première maison,
la maison des ancêtres acadiens : Bergeron.
Voici le résumé d'une recherche aux archives, sur notre première maison dite : Bergeron.
Cette recherche non complète, "descend" jusqu'en 1818. La maison est encore plus vielle que cette date.
Ce qui qui nous indique, que la maison a été construite
au tournant au dernier quart du 18ième ou début du 19ième siècle.
Entre 1780 et 1810 approx.
le 25-05-1830. On retrouve Hubert Bergeron

Photo-1
Sur cette photo-1 d'archive, provenant de Yvonne Bergeron, voici la maison en 1911.
Assis sur la clôture de perches, Arsène Bergeron le propriétaire, qu'on rencontre sur le document de rechercher ci-haut, en 1889.
Avec lui, ses derniers enfants et son épouse.
Assis à la gauche de Arsène, Yvonne sa plus jeune fille, son épouse Herméline Hélie, sa fille Laura, ses fils Orphir accoté sur la clôture et Azarias assis au sol.
Orphir Bergeron, sera le dernier occupant de la maison de cette lignée des Bergeron, (Il y a 3 lignées de Bergeron à St-Grégoire : les Michel, les Charlots, les Pierrots).
Par la suite entre 1950 et 1979, la maison est passée dans les mains de Émile (père) Robert (fils) et Lucien (fils) Bergeron, voisins et d'une autre lignée de Bergeron que celle d'Orphir.
Je l'ai acquise en 1977.
Photo-2
On voit la maison sur la photo-2 de 1977, avec son apparence lorsque je l'aie vu pour la première fois.
Elle était sous "l'habillement" extérieur de sa dernière rénovation du début du 20ième siècle.
Recouvrement extérieur des murs en déclin de pin (planche à clin), toit galbé à la Québécoise, recouvert de bardeaux de cèdre et par la suite de tôle (le bardeau se trouve encore sous la tôle).
Grosse lucarne ajouté sur le versant de toit avant, selon le goût et la mode Néo-Classique de la deuxième moitié du 19iéme siècle.
Les fenêtres sont à 6 carreaux. Les fenêtres plus anciennes (dont des parties ont été retrouvées dans le grenier) étaient à 24 carreaux, typiques du 18ième siècle.
Une fenêtre a été bouchée en façade à l'extrème droite de la porte. Cette fenêtre sera remise en valeur lors de la restauration.
Nous verrons plus loin sur les photos, la première apparence Française de la maison.
Photo-3
La maison était en 1977, abandonnée depuis 28 ans (photos-2-3). Elle a servi de hangar et de garage pour réparer de la machinerie agricole.
Lorsque j'ai acquis la maison, elle était dans un total état d'abandon et de délabrement.
J'ai restaurée la maison sur une période de 12 ans, entre 1984 à 1996, avec des budgets très restreints et beaucoup d'ouvrage.
Sur la photo-3, on voit une porte de garage de taillée dans le mur, par laquelle les derniers agriculteurs des lieux, y entrait sur le plancher de la machinerie agricole pour la réparer. Une cheminée de métal sort de la fenêtre, pour y brancher à l'intérieur un petit poêle pour chauffer l'atelier pendant les travaux. À la même période de ce garage improvisé, il y avait un élevage de poules au deuxième étage, pour la vente d'oeufs ...
c'était ça notre future maison, fallait y croire ...
Photo-4
Sur la photo-4, voici Orphir Bergeron, avant son décés en 1979, à une résidence de personnes agées à Nicolet.
Photo-5
Vue arrière du domaine, maison et bâtiments que j'ai acquis en 1977. Le terrain est superbe pour la vue, la maison est éloigné de 250 pieds du chemin publique. Par contre l'arrière de la maison qu'on voit sur cette photo, était litéralement une "cour à scrap", de ramassis de vieux fer et de décombres, pourissant dans les ronces. C"était déjà tout un contrat de nettoyer tout ça!
Début des travaux de restauration.
Curetage de l'intérieur et de l'extérieur des murs et toit de la maison,
pour découvrir la première apparence et architecture d'influence Française de la maison.
Photo-6
Sur cette photo-6, on voit la maison en 1984, lorsque j'ai entrepris de la cureter et de la démonter entièrement pour la remonter à 30 pieds plus loin sur le terrain. Je n'avais pas le choix de la démonter complètement et de la remonter parce que :
- Premièrement elle avait été bâtie en plein sur la ligne de la fin de terrain.
- Deuxièmement elle était très croche sur son ancien solage de pierres disloquées avec le temps.
- Et dernièrement plusieurs bouts de murs étaient pourris par les infiltrations de l'eau, ou modifiés drastiquement par les anciens propiètaires.
On remarque sur la planche originale du pignon, après le curetage extérieur du mur Ouest, que la maison était de pente de toit à la Française. On remarque cette caractéristique architecturale de l'origine de la maison, par cette planche verticale chaulée du pignon ; on voit que la planche arrive directement sur les murs Façade et Arrière.
Par la suite, on a ajouté un coyau sur le toit pour lui donner l'allure Québécoise.
Photo-7
Sur cette photo-7, la Façade de la maison.
On remarque que suite au curetage extérieur des murs, la découverte du mur Nord, très charcuter pour la porte de garage et très amoché par les intempéries du temps, a été pendant quelques années, cureté et protégé par une toile de fibre "respirante", pour conserver en bonne ventilation, ce qui restait de bon sur le sructurel de ce mur.
Suite au curetage du toit, qui à commencé dans le début des années 1980, l'histoire de l'architecture du toit d'origine s'est révélée.
On voit sur le toit (après que la tôle ait été enlevé ainsi que le galbe à la "Québécoise"), qu'il y avait sous cette tôle, encore présent, deux époques de recouvrement du toit en bardeaux de cèdre.
Le bardeau gris pâle à la base du toit, est le plus vieux (cloué à clous forgés et tranchés). Il apparaissait sur le toit lorsque la maison avait la pente de toit à la Française, telle architecture qu'on remarque sur les photos-6-7.
Le bardeau plus foncé en haut du toit, était sur la maison lorsque la toiture de la maison était galbée à la Québécoise. Ce bardeau était présent tel quel, jusqu'au bas du toit, SUR la toiture Québécoise. MAis présentement sur la photo, ce galbe Québécois étant enlévé, on peut remarquer la première couche du bardeau gris pâle de la maison Française.
Sous le plus vieux bardeau de cèdre (photo-7) que j'ai décris dans le bas de la toiture de la maison, j'ai découvert la planche d'origine du toit, toute grisonnante et grugée par les intempéries. Cette découverte très importante, dénote qu'il n'y N'AVAIT PAS DE BARDEAUX de cèdre en recouvrement sur le toit, à l'origine de construction de la maison.
Cette toiture de la maison n'était constituée que de planches de toit, mises à la verticale pour un meilleure égoutement de l'eau (voir photo-8 ci-bas).
Photo-8
On voit sur la photo-8, la planche de toit d'origine de la maison, vue de l'intérieur. Larges planches de pin mises à la verticale, embouvetées très serrées à l'origine pour impreméabiliser la maison dans les intempéries parce que c'était le seul revêtement présent sur la charpente de toit.
En effet :
On parle ici d'une maison de survie de premier établissement pauvre. Maison charpentée rapidement pour abriter une famille acadienne déportée, qui arrivait de loin après un périple de misère qu'on peut imaginer d'enfer.
Cette "toiture recouverte uniquement de planches" est demeurée ainsi pendant près d'une décennie, d'après le constat que j'ai fait de l'usure de la face extérieure de la planche.
Après cette première étape d'établissement dans la maison, on a appliquer un recouvrement de bardeaux de cèdre pour protéger cette planche et rendre la maison plus étanche aux intempéries.
Une maison qui a abrité la misère et l'espérance d'une nouvelle vie, comme plusieurs autres maisons de notre région.
Ces planches de toit, témoignent de la rusticité du moment et de l'urgence de survivre.
On remarque sur la photo-8, que plusieurs planches du toit étaient très abimées, il y a eu un gros travail de restauration à faire sur ce toit lors de remontage de la maison et de la réinstallation de ces planches. Certaines ont dû être remplacées, par des planches de même âge et de même patine.
Photo-8
Photo-8, la planche de toit a été récupéré. on voit ici la charpente à pannes du toit, avec deux contreventement en croix de St-André qui "contreventent" les fermes de toit.
Ces contreventements s'appellent aussi des PERCHAUDES.
Photo-9
Démantellement de la maison avec mes frères. La poutre de plafond (solive) sur laquelle est grimpée mon frère Louis, est la poutre centrale de la maison. Il n'y avait seulement que 3 poutres de plafond pour une longueur de maison de 28 pieds.
C'est un autre critère de vieillesse d'une maison, bicentenaire et plus avec influences Française.
Photo-10
Sur cette photo 10, on remarque par l'extérieur du mur de façade, que la poutre centrale du plafond de la maison, s'insérait en assemblage tenon-mortaise dans un poteau du centre du mur, et était bloqué par l'extérieur par 2 chevilles de bois franc.
Le restant de TENON que l'on voit sur la photo 10, qui sort du poteau actuellement, était plus long à l'origine, il a été coupé postérieurement lorsque les murs de la maison ont reçu un recouvrement de déclin au 19ième siècle.
Cette technique de barrer ainsi le tenon de la solive centrale par des chevilles à l'extérieur du carré de pièce esttrès vielle et d'influence Française.
VOICI UN EXEMPLE SUR LA PHOTO 10-a suivante :
Photo-10-a
Sur photo-10-a,
on voit la "solive de plafond" d'un fournil que j'ai reconstitué à Beaumont en 2005, on voit le bout de la solive de plafond centrale de la maison, qui sort du recouvrement de planches, phénomène architectural identique que j'ai remarquer sur la maison Chartier au dossier #26 dans la section Maisons-Archives, et qui sera reconstitué lors de remontage et restauration de la maison Chartier.
J'ai remarquer également tel phénomène de construction ancienne, sur le poteau central du mur arrière et avant de la maison Rose Lamothe.
Photo-11
Photo-11, vue de l'intérieur de la maison au curetage-démontage de la maison. Le grand trou blanc dans le mur à la droite de la photo, c'etait l'endroit où des portes de granges avaient été taillées dans le mur, pour que la maison serve de "garage" de réparation.
Les murs sont recouverts de petite planches de V, finition de la fin des années 1800. Sous cette planche se cachent les murs de pièces blanchls à la chaux, qui sont, la première apparence intérieure de la maison, à l'origine des premières générations de Bergerons qui ont vécus dans la maison. (voir photo-12)
Photo-12
Sur cette photo-12, vue de la façade coin droit, pendant la récupération de la maison (ruine).
On voit clairement que sous la planchettes des murs, se cachait la première vie de la maison.
Murs en pièce sur pièces, jointés de ciment de chaux et blanchis à la chaux, comme apparence intérieure.
Le plafond de madriers de pin, était peint de couleur jaune ocre. Peinture de chaux avec un colorant végétal ou de la poudre pigment jaune.
La fenêtre bouchée en façade, était celle de gauche sur la photo.
LORS DE LA RESTAURATION, j'ai décidé de tout remettre selon l'apparence d'origine de la maison.
Les 3 dernières photos (13-14-15) de cette page, montrent les résultats de la remise en valeur des caractères essentiels de la maison Bergeron, lors de sa restauration.
- Fenestration en bois, fenêtres à battants à 24 carreaux.
- Murs intérieurs sur le pièce sur pièce blanchi.
- Plafond jaune ocre.
- Plafond de larges madriers de pin, formant le plancher de l'étage.
- Plancher de madriers de pin au rez-de-chaussée.
- Grosse cheminée de pierre (âtre de cuisson), au centre de la maison.
- Emplacement original de la grande pièce commune, que l'on voit sur ces photos.
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Vue de la façade coin droit, suite à la restauration de la maison.
Photo-14
Photo-15